lundi 24 janvier 2011

A blewu !

Doucement ! Oui, je ne me serai pas pressé pour mettre cet article au blog. J'ai fait "doucement"... A la béninoise quoi ! Dè !

Un post forcément trop court pour vous raconter un voyage lui aussi forcément trop court et pourtant si riche. Une sorte de concentré de la mission. Des rapports humains frontaux : l'urgence de se dire les choses car la distance va à nouveau nous séparer... L'urgence de vivre sans urgence, de vivre ce moment présent, cette soirée au bord de la voie bitumée, avec Grégoire au bord d'un rond point à regarder passer les camions hoquetant et presque titubants sous leurs chargements excessifs ; l'urgence d'en rire avec Alexis, Paul, Maman-Monique, Robert, le Commissaire, Gerrit et Titia et les autres lors de cette soirée mémorable chez O Boubé ; l'urgence d'aider Lucie à trouver une reconversion professionnelle pour lui permettre de mettre à profit ce qu'elle aura appris chez nous, l'urgence d'installer les extracteurs d'oxygène et les voir fonctionner dans la salle d'urgence de Dogbo avant de repartir, l'urgence de faire le point avant de revenir... L'urgence à comprendre. Comprendre pourquoi ? Pourquoi cette année là bas ? Pourquoi pas plus longtemps ? Pourquoi devoir laisser tant de détresses derrière nous ? Pourquoi cete engagement gaché ? Pourquoi ces faiblesses ? Pourquoi cette histoire ? Pourquoi ces larmes ? Pourquoi cette colère ? Pourquoi tant d'urgences ?

Ces questions peuvent vous paraître sans queue ni tête... J'ai personnellement obtenu certaines réponses en retournant sur place. Marie-Aude a encore plus de questions que moi... Et si le Bénin restait une question pour toute notre vie... Qui peut comprendre ?

Tout réside peut-être dans cette parole d'un fou de Dogbo, hurlant dans un maquis un soir de décembre : "la vérité c'est comme la Nivaquine, ça guérit mais ça prend du temps..."