dimanche 9 mai 2010

Fidesco Togo

Ce WE nous avons reçu Gaëlle Rousseau, en mission avec Fidesco à Kouvé au Togo. Gaëlle est secrétaire médicale dans un dispensaire tenu par les sœurs de la Providence. Elle n’a plus de binôme depuis un mois et demi (l’infirmière qui était avec elle a dû rentrer en France pour des raisons de santé). Un petit WE à Devaud’houé au Bénin pour rompre la solitude !


L’occasion de partager sur ce que nous vivons : joies et difficultés… Nous sommes tout près à vol d’oiseau puisque Kouvé est à 60 Km, juste de l’autre côté de la frontière ! Mais il faut faire le grand tour par la frontière sud : 3H30 de route. Il existe bien un autre moyen de faire la route mais sans visa ni passeport : par la pirogue sur le Mono…

Au programme de ce WE : une petite visite au Lac Aheme par le village de Possotomé... Un lieu paradisiaque à 1 heure de Dogbo.
 
Gaëlle attablée au restaurant du village Ahémé


A côté du restaurant un enfant est monté dans un cocotier pour faaire tomber les noix de coco : sans corde ni sécurité, 7 mètres du sol environ !


Clotilde avec le fils d'Alexis (l'électricien de l'hôpital St Camille)... Une photo historique pour Clo qui pose donc ici avec J.-C. : Jésus-Christ !


Berthille, toujours passionnée par le rammassage de coquillages !


La photo souvenir "officielle" pour Gaëlle.
En arrière plan, le lac Ahémé qui comminique avec la mer et qui s'étend sur 60 Km du nord au sud et 6 à 10 Km d'est en ouest.

Fini les vacances !

Une semaine c’est court mais c’est déjà un bon bol d’air ! Avez-vous trouvé où étaient Berthille et Aliénor sur les photos ?
Sur le post dédié à la Pendjari, elles posent au pied d’une cascade, dans un torrent de montagne qui est peu abondant à la saison sèche. Le cadre était magnifique et nous avons regretté de ne pas pouvoir y rester plus longtemps…

Yves, volontaire à Porto Novo vous présente les chutes de Tanougou sur quatre niveau, ici le niveau le plus bas...


Jean-Paul, volontaire à Porto Novo, en méditation au bord de la rivière au pied de la chute de Tanguietta, niveau le plus bas.



Bertrand tente d'accéder au deuxième niveau des chutes de Tanguietta !



C'est comme dans un jeu vidéo, plus on passe de niveaux plus c'est difficile ! La roche était trop glissante pour accéder au troisième niveau...


Pour le second post, celui sur le pays Somba, voici la photo réponse : un tronc de Baobab millénaire qui s’est vidé de sa sève centrale. La sève qui nourrit l’ensemble des branches passe par des petits troncs périphériques. Dans le tronc on peut tenir à 15 environ ! Rien à voir bien sûr avec les baobabs évidés qui peuvent abriter une voiture !

Et oui, c'est bien un baobab ! Quelle cabane de rève...


Mais la toison du frangipanier abrite tout aussi bien du soleil qu'un gros baobab !


Quelques visages glanés au détour de la cour d'un tata...


Avant de revenir sur Cotonou, il nous a fallu réparer la voiture fortement secouée par les pistes du parc de la Pendjari et de Boukoumbé. Les vibrations avaient déboulonné le support du compresseur de climatisation qui se baladait donc à côté du ventilateur et du radiateur ! Arrêt au garage de plein air !


Notez que la voiture est posé sur une cale, elle-même posée sur un rondin de bois qui a été très docile puisqu'il n'a pas roulé pendant les quatre heures de réparation ! Une chance que le fils du patron du garage se soit occupé lui-même du travail pendant que l'apprenti s'occupait d'une autre voiture... Il soudait un amortisseur qui lui a explosé à la figure : les soins dans l'arrière boutique du garage ont été épiques !

Vivement les prochaines vacances, sans doute à l’étranger…


We're poor lonesone family...

vendredi 7 mai 2010

Les Tatas Somba

Mais où sont Berthille et Loulou ? Dans la cuisine du Tata Patron !


Personne n'a répondu à la question du post précédent... Berthille et aliénor sont dans un lieu paradisiaque : la photo est-elle truquée ? Nous ne répondrons pas encore cette fois-ci ! Dans un prochain message ! Pour le moment, découvrons le pays Somba...

Le nord ouest du Bénin a été marqué par des guerres inter ethniques entre les Baribas (un peuple dominateur) et un ensemble de peuples (Ottamari, Otchaou, Ossori…) qu’on regroupe sous le vocable « Somba », ce qui signifie « esclaves » ou « soumis ». Les Tata sont leurs habitations fortifiées, équipées pour tenir un siège et pour se prémunir des attaques des Baribas. Les « Tata Somba » sont encore visibles dans la région qui va de Natitingou à Boukoumbé mais aussi dans le nord est du Togo et dans le sud du Burkina. Chaque peuple a un plan de Tata qui le caractérise, les Tatas Ottamari ont plusieurs terrasses avec deux ou trois échelles successives pour accéder à la grande terrasse du Tata, les Tatas Otchaou ont des terrasses au dessus des chambres (alors que les autres peuples faisaient des toits de chaume au dessus des chambres, les Tatas Ossori ont une grande échelle qui donne directement à la grande terrasse. Vous verrez un peu mieux en photos bien sûr mais rien ne vaut une visite de ces minis châteaux forts africains. Les pièces du bas sont consacrées à l’étable, la cuisine, le garde manger, la chambre des vieux qui ne peuvent plus monter l’échelle. L’étage est composées de tourelles auxquelles on accède par la terrasse : certains sont des chambres, d’autres des greniers à mil, sorgo… La chambre du chef de famille donne au dessus de la porte d’entrée et il a un tout petit trou qui lui permet de voir qui arrive et au besoin lui décocher une flèche (la meurtrière n’a pas de frontières), le grenier du chef de famille est muni d’une clochette qui tinte quand on l’ouvre ! Les voleurs sont prévenus.
Il faut deux mois pour construire un Tata, qui nécessite ensuite 2 ou 3 semaines d’entretien intensif par an (chaumes, crépis, étais). Les Tatas ne sont pas très confortables mais certains demeurent habités, chez Sylvain, à Boukoumbé, le touriste est le bienvenu pour la nuit (80 ctmes d’euros par personne, repas traditionnel en sus : prévoir les anti diarrhéiques !)
Le pays Somba c’est aussi un paysage de petites montagnes rocheuses et arbustives qui font penser un peu aux Alpes de Haute Provence. Mais place aux photos !




Sur la grande Terrasse de Tata Patron (du prénom du chef de Famille !), Aliénor tente de monter à l'échelle qui permet l'accès au grenier à mil (on soulève le haut de la toiture comme un petit chapeau pointu et on peut rentrer dans le grenier...)



Marie-Aude tente de s'extraire de la chambre du Tata Patron ! La porte est étroite !


Nous posons devant Tata Patron... avec Patron himself !

Vue panoramique au détour d'un Tata : le Pays Somba surplombe une forêt qui va jusqu'à la frontière du Togo... Les montagnes les plus éloignées sont togolaises sur ce cliché.


Le Caméléon !


Matthias est Ossori, il porte sur son visage les scrifications de son ethnie. Matthias est guide : il fait visiter des Tatas, il est imbattable au lancer à la fronde !


Un fétiche pour chaque membre de la famille à l'entrée du Tata : le plus grand pour le chef de famille, les moyens pour ses femmes et les petits pour les enfants...


Un autre Tata !


Mais où sont Berthille et Aliénor ? Réponse au prochain post !

jeudi 6 mai 2010

Safari

Nous vous avons laissé avec une question en suspens… Où sommes nous allés durant cette semaine de vacances ? Dans le nord du pays ! 650 Km et nous voilà à Tanguietta, à l’hôtel Baobab qui sera notre base arrière pour la semaine… De là nous allons découvrir une région très différente du sud où nous habitons… N’ayant pas eu Internet du voyage, nous vous proposons de suivre d’abord les deux premiers jours : la visite du parc de la Pendjari ! Réserve naturelle encore sauvage, sur 275.000 Ha : il faut silloner les pistes à la recherche des animaux dans la savane ou bien se poster dans un mirador autour d’un point d’eau où les animaux viennent s’abreuver. Seuls les lions, les lycaons et les guépards n’ont pas daignés se montrer. Mais nous avons pu approcher les éléphants, les antilopes (cobe de Buffon, cobe de Fassa, hippotrague), les hippopotames, les singes (verdets, babouins, singes rouges), les crocodiles, un buffle, les phacochères, de très nombreux oiseaux (ombrettes, oies armées de Gambie, vanneau éperonné, cigogne épiscopale, coucale du Sénégal, rollier d’Abyssinie, guépier à gorge rouge…)
Mais quelques photos vous parleront mieux.



Un Cobe de Buffon vient s'abreuver : observez bien l'eau de la mare Bali, le Cobe de Buffon n'est pas seul ! Trois crocodiles l'observent dont un à quelques mètres de lui, le Cobe le regarde et dans quelques instants va s'enfuir... Nous avons bien failli assister au repas des crocos !

La rivière Pendjari et la surprise des Cobes de Buffon : un troupeau de jeunes mâles...

Le repas des Babouins

Le Buffle est à 15 m de la voiture... Petite question à notre guide : Issa ? Le Buffle, ça charge ? - Non, le Buffle il ne charge pas comme les éléphants. - (Silence rassuré de l'assistance) - Issa reprend quelques secondes plus tard : "Mais quand il charge, il faut partir très vite !"

Et les éléphants, ça charge ? Oui, mais sur 50 m seulement... (Silence rassuré de l'assistance) - Issa reprend : "Sauf les jeunes, ceux qui ont de petites défenses, eux ils chargent à 60 Km/h sur 500 m !" - Et là, ils ont des petites ou des grandes défenses ? - "Là, ce sont des petites !"

Jean-Paul et Yves (volontaires Fidesco à Porto-Novo), accaparés par Berthille et Aliénor. Notez le chargement de la galerie de la voiture : un bidon de 20 L de gasoil en rab', un treuil électrique, une deuxième roue de secours et 20 L d'eau... Parce que les éléphants et les buffles quand on est en panne d'essence ou embourbés c'est beaucoup moins attrayant ! Sans compter les lions et les guépards !

Le silence au mirador : il manque encore un peu d'entrainement à Loulou !

Il était une fois deux princesses qui se miraient dans l'eau claire d'un torrent... mais pas dans le parc de la Pendjari ! Où donc alors ? Suite au prochain épisode...